mardi 15 décembre 2020

Cadeau de Noël

 Mon livre Voyager léger. Corona - une clé de transformation en lecture libre ici: 

 

 

Index

 

A la recherche de la source cachée

 

Homo homini virus est ?

                  Jeux d’ombres

                  Paradis perdu

                  Monoculture

 

Perte d’autonomie

                  Vivre par procuration

                  Nouvelles technologies

                  Déchirures

 

Le monde à l’envers

                  Mirages et mensonges

                  Nouvelle normalité

 

L’intelligence de la nature

                  Le mal-a-dit

                  Petite vie

 

La fin d’un monde

                  La chute

                  A la croisée des chemins

                  Démons intérieurs

 

Chevaliers des temps modernes

                  Déposer les armes

                  Tomber les masques

                  Entre deux

 

Traverser le voile

                  Se changer les idées

                  Le travail est commencé

                  En famille

 

Changer de civilisation

 

 

 

lundi 7 décembre 2020

Voyager léger

Mon dernier livre vient de sortir: Voyager léger.

L'humanité toute entière est en train de traverser une crise sans précédent. Nous voici devant un choix important à faire: continuer comme avant, basculer entre confinements, fermetures et pénalisations et risquer une dictature de la santé - ou devenir l'unique responsable de notre vie. Redécouvrir le potentiel qui est en nous ou devenir esclave de la technologie et de l'intelligence artificielle? Surveillance ou liberté? Cyborg ou humain? Personne n'échappe à ces questions. Nous nous trouvons tous aujourd'hui au seuil d'une nouvelle civilisation, d'une nouvelle humanité. A nous de décider vers où nous voulons aller. 

Ce livre ouvre un chemin à travers les questions existentielles qui, parfois, peuvent nous bouleverser. Il faut du courage pour regarder ce qui est et pour ne pas perdre de vue ce qui nous oriente depuis toujours: la lumière du soleil levant. 

 


mercredi 25 novembre 2020

Des amis pour la vie

Depuis la nuit des temps, les microbes, les plus petits et les plus anciens habitants de notre planète, sont de véritables artistes de la survie. Ils sont absolument partout. Il n’y a aucun endroit sur terre où ils n’arrivent pas à vivre. Sans eux, pas de vie. Ils sont impliqués dans tous les processus de notre organisme. Ils s'adaptent immédiatement à toutes les conditions de vie et il est impossible de les apprivoiser. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils sont nos ennemis. La recherche actuelle sur les microbes nous montre qu’ils sont surtout utiles. Seulement un pour cent, dans certaines conditions, peut nous mettre en danger. Une bonne raison de les traiter comme des amis. 

Depuis le bestseller de Giulia Enders Le charme discret de l’intestin, les microbes ont fait leur entrée en scène pour legrand public. Pas une semaine sans que nous apprenions quelque chose de nouveau sur les microorganismes. Bactéries, virus, champignons - cette « petite vie » invisible à l’œil est réellement partout : dans nos corps, sur chaque poignée de porte, dans notre fromage, dans le sol, les nuages, la glace polaire, le désert, et même dans l'espace. Aucun endroit n'est à l'abri de la petite vie. Environ un quadrillion de microbes sont en action sur et dans notre corps. Nous avons en nous jusqu'à dix fois plus de microbes que de cellules. Ils sont actifs dans tous nos organes et se rendent utiles non seulement dans nos intestins, mais aussi nos poumons, notre cœur et notre cerveau. 

Les nouvelles découvertes sur les microbes sont une claque de plus pour notre égo. Non seulement nous avons dû accepter que la terre ne soit pas le centre de l'univers. Nous avons aussi dû accepter que nos parents les plus proches sont les singes et que c’est notre subconscient qui contrôle notre vie. Et maintenant c’est le coup de grâce : nos corps sont principalement composés de microbes. Ils se mêlent de tout : ils digèrent notre nourriture, nous fournissent de l'énergie, nous libèrent de nos déchets, nettoient notre organisme, produisent les vitamines que nous ne pouvons pas produire par nous-mêmes mais dont nous avons besoin pour vivre. Ils déterminent notre groupe sanguin, stimulent et soutiennent notre système immunitaire, nous protègent des agents pathogènes, influencent nos habitudes alimentaires, notre sexualité, nos fonctions cérébrales, notre comportement social et jusqu’à nos sentiments et notre caractère. Ce sont eux qui déterminent avec qui nous pouvons bien nous sentir. C’est ainsi qu’ils se mêlent même du choix de notre partenaire. 

Les microbes nous enveloppent comme des nuages. Aucun gant, aucun tissu ou vêtement ne les arrête. Là où nous nous asseyons, nous sommes attendu par le cocktail microbien de notre prédécesseur. Quelques heures dans la même pièce suffisent pour porter l'empreinte microbienne d'une autre personne durant toute notre vie. Lorsque nous vivons ou travaillons ensemble, nos microbiomes s’adaptent les uns aux autres. Les microbes de l’un ne combattent pas les microbes de l’autre comme des intrus indésirables, mais les accueillent pour coopérer. Plus la colonisation est diverse et variée, plus nous sommes protégés. Les microbes sont donc avant toute chose : utiles. 

dimanche 15 novembre 2020

La grande illusion

Nous percevons comme notre réalité non pas ce qui est réel, mais ce que nous pensons être réel. Mais au lieu de nous servir de cette capacité à créer de nouvelles réalités, nous nous laissons constamment abuser par ce que d’autre essayent de nous faire croire. C’est ainsi que notre destin se trouve souvent entre les mains de ceux qui savent contrôler nos peurs. Nous ne comprenons pas, une fois de plus, qu’aujourd’hui encore, ceux que nous appelons nos autorités sont en train defaire une montagne d’un grain de sable. Il n’y a rien, ou pas grand-chose – mais nous croyons apercevoir un énorme danger qu’il faut combattre à tout prix. Pendant que nous misons tout sur la carte de la sécurité, le réel danger nous guette dans l’ombre. 

Pensez à un citron. Un beau citron mûr, jaune vif. Vous y êtes ? Voilà. Dans votre imagination, vous prenez un couteau et vous coupez ce citron en deux. Le jus coule le long de vos doigts et vos papilles commencent à se contracter. Cette dernière image, j'en suis certaine, vous n'avez pas à l’imaginer. Vous notez une réaction physique sans que vous n’ayez rien à faire. Votre corps réalise ce que l’image vous inspire.

Pour ceux qui ne sont pas sensibles aux citrons, je propose l'idée d'un morceau de craie que l'on tire en grinçant sur un tableau ou deux morceaux de polystyrène que l'on frotte l'une contre l'autre. En ce moment, rien de tout cela ne se passe vraiment. Mais notre corps réagit immédiatement à l’idée de ces événements on ne peut plus banals. La raison en est que notre cerveau ne fait aucune différence entre une situation réelle et une idée. 

Ce sont exactement les mêmes zones du cerveau qui sont activées lorsque nous mangeons une pomme ou que nous imaginons manger une pomme. Combien de fois il nous est arrivé que le souvenir d’une dispute nous fait monter la bile ou que nous pleurons à chaudes larmes devant un film romantique où les acteurs ne s’aiment sûrement pas pour de vrai. Notre imagination a le pouvoir de déplacer les montagnes. Nous avons entendu parler de ces mères qui soulèvent avec une force surhumaine la voiture qui menace d’écraser leur enfant ou de ces gens qui marchent sur des charbons ardents sans subir la moindre petite brûlure.

dimanche 11 octobre 2020

Le pouvoir de l'âme

A notre époque, il n’est plus à la mode de s'intéresser à son âme, de ce souffle mystérieux qui nous anime et qui nous relie à un monde invisible et mystérieux. Aujourd'hui, l’âme est assimilée à la psyché. Avec l'attachement à la fugacité du corps, elle a perdu son immortalité. Beaucoup se méfient de la dimension de l'immatériel, de l'incalculable, et donc non maitrisable. La religion, ce qui depuis nos origines relie l'Homme au Divin, ne fait plus sens dans notre vie. Or, c’est précisément la mémoire de ce qui est grand en nous qui nous aiderait à traverser une époque qui nous met devant un choix définitif. 

Qui suis-je ? D'où viens-je, où vais-je et que diable suis-je en train de faire ici ? Qui d'entre nous a les réponses à ces questions ? Qui se les pose ? Qui connaît son vrai visage, son talent unique et le désir de son âme ? De nos jours, on cherche ce qui est tangible, ce que l'on peut voir, contrôler, exploiter. On s’intéresse aux ressources, à la pertinence, à l’efficacité, au pouvoir d'achat, à la valeur marchande des choses - et non à la spiritualité. L'âme - le principe immatériel du vivant - n'a plus grand chose à faire dans un monde régi par des idées transhumanistes qui remplacent le naturel par l’artificiel et l’esprit par la matière. 

L'idée que nous sommes des individus - des êtres indivisibles qui existent au-delà des limites du physique – s’est perdue depuis longtemps. Depuis que René Descartes a façonné la pensée du monde occidental, l’âme n’est plus, comme on le pensait à l’Antiquité, le principe de vie de tous les êtres vivants : éléments, plantes, animaux, humains. Le religieux a perdu de son influence et importe peu dans nos vies d’aujourd'hui. De l’opium pour le peuple, de la fantaisie, une illusion pour des gens qui ont peur d’affronter le néant - et surtout un instrument de pouvoir.

Il est vrai : les croisades ont fait des millions de victimes. Des continents entiers ont succombé au zèle des messagers de Dieu auto-proclamés. L'Église catholique est une des principales responsables d'innombrables violations des droits de l'homme et les protestants n'ont guère fait mieux. Martin Luther et Johannes Calvin étaient des misanthropes qui s’intéressaient surtout à leur propre salut. Alors que les catholiques peuvent s’acheter une place au paradis, les protestants, eux, sont condamnés depuis leur naissance s’il en a été décidé ainsi.

La paix commence par la parole

La violence a son origine dans nos têtes. Elle ne s'exprime pas seulement en actes, mais aussi en paroles. Au siècle dernier, le psychologue Marshall Rosenberg a développé un concept qui nous aide à traiter de manière pacifique les uns avec les autres : la communication non violente (CNV). Il ne s'agit pas d’un guide pour parents désespérés et couples en guerre, des amis qui se disputent ou des collègues qui n’arrivent plus à travailler ensemble. La CNV est beaucoup plus. Elle est un outil pour rétablir la paix dans le monde. 

Au commencement était le verbe. Les experts de la Bible ne sont pas les seuls à savoir que la parole a un pouvoir créatif et façonne les réalités. Un Oui ou un Non peut sauver des vies ou dévaster des continents entiers. Bien que nous connaissions le pouvoir de la parole, nous la manipulons sans nous en soucier. Nous faisons circuler nos messages dans les réseaux sociaux du monde entier et laissons s'exprimer notre colère et notre frustration sans retenue. Au lieu d’échanger des points de vue, on balance des insultes et des jugements. Au lieu de formuler nos propres pensées, nous likons et nous followons.

Ce qui est monnaie courante dans le monde virtuel ne se passe guère mieux dans le monde réel. Nous connaissons à peine nos voisins, dans de nombreuses familles on ne prend plus les repas ensemble et ceux qui baissent la vitre de leur voiture ne le font généralement pas pour lancer des fleurs aux autres conducteurs. De toute façon : c’est l’autre qui est potentiellement coupable. Il ne respecte pas les règles, il se comporte mal et ne veut toujours pas comprendre que j'ai raison et qu’il a tort. Et comme l'autre voit les choses exactement pareils, mais dans l'autre sens, nous sommes en train de créer mille et une occasions pour nous faire la guerre.

Le méchant, c’est toujours l’autre. C’est lui qui m’agresse. C’est lui qui ne comprend rien. Je ne fais que me défendre ou exécuter des ordres. Je fais ce que d'autres ont décidé pour moi. Ainsi, nous nous cachons derrière quelque chose qui a permis à des gens comme Adolf Eichmann d'envoyer des millions de personnes à la mort sans sourciller : ce que l’on appelle la Amtssprache. L’autre me donne un ordre, je l’exerce sans me poser de questions. C’est la loi. C’est officiel. Alors j’obéis. Aujourd'hui, nous avons une autre expression pour cacher les pires crimes contre l’humanité : il faut bien vivre de quelque chose. 

samedi 14 mars 2020

Sur la place

Chats, pigeons et quelques feuilles qui tombent – à première vue, rien ne laisse présager que ce petit village entre les plages de la méditerranée et les contreforts de Cévennes cache des perles insoupçonnées. Là où rien ne semble se passer, la vie bat son plein. Tournois de pétanque, expositions artistiques, rencontres amicales, un chat voleur et un camion qui approvisionne chaque vendredi les villageois avec les huîtres venues toutes fraîches de l’étang de Thau - ce sont ces petites choses qui rendent la vie plus belle. Il n'en faut pas beaucoup pour être heureux : quelques voisins à qui on adresse la parole, repas et jeux partagés, le soleil au-dessus de la tête, le chant des cigales en été et les mimosas en fleur en hiver.

C’est ici que deux Allemandes ont eu envie de témoigner de leur amour pour le Sud de la France. L’une parce qu’elle y habite, l’autre parce qu’elle vient tous les ans depuis belle lurette. L’une aime raconter, l’autre dessine d’un trait merveilleusement naïf et réaliste à la fois. Ensemble, elles ont créé un récit qui rend hommage à ce qu’elles aiment : les goûts et les arômes du Midi, ses gens venus d’ici et de partout, les plaisirs simples et hauts en couleurs de tous les jours. 

Ces pages, nous l’espérons, enchanteront ceux qui habitent Puilacher et inciteront les autres à bien ouvrir les yeux : regarder autour de nous et nous émerveiller des grandes et des petites joies. Nous réjouir de pouvoir les vivre ensemble. Profiter de la beauté de la vie de tous les jours et nous laisser surprendre. Le quotidien est plein de poésie ! C’est ce que nous raconteront, si nous tendons bien l’oreille, les chats, les pigeons et les feuilles qui traversent la place du village.

samedi 18 janvier 2020

Bonne chance

Pour une nouvelle année, nous nous souhaitons toujours le meilleur. Le pire doit rester loin. Nous voulons être heureux à tout prix. Mais souvent, malgré tous nos efforts, le bonheur ne vient pas. Nous lui courons après en vain et il résiste à toutes nos tentatives de l’attirer vers nous. Voici comment lui préparer le terrain et lui donner envie de s’inviter.

L'année est encore jeune. Mais à peine les meilleurs vœux et les bonnes résolutions ont-ils été échangés que la réalité rattrape nos souhaits de bonheur, de santé et d'épanouissement. Chaque année la même chose : vers minuit, nous levons notre coupe de champagne, nous nous regardons dans les yeux et nous nous prenons dans les bras en nous montrant sous notre meilleur jour. Nous accueillons l'année à venir avec confiance. Qu'il nous réserve de belles choses, qu'il nous protège de tous les maux. 

Nous nous souhaitons le meilleur, loin de nous le malheur ! Nous voulons être heureux. Est-ce trop demander ? Si l’on nous pose la question, c’est simple : nous voulons avoir de bonnes relations avec les autres et vivre une vie joyeuse, harmonieuse et paisible. Voilà tout. Qui voudrait une existence triste, solitaire et pleine de conflits ? Alors comment se fait-il que nous soyons si nombreux à vivre le contraire de ce que nous souhaitons ? Comment les êtres intelligents que nous sommes réussissent-ils si mal à vivre heureux ? 

A la poursuite du bonheur

Un chien, sous condition que son maître le traite gentiment, est plus apte à vivre le bonheur que nous. Une plante, un animal n’ont-ils pas une vie meilleure que nous si nous ne les en empêchons pas ? Il n'y a que nous, les humains, qui nous donnons autant de mal à mener une belle vie. Malgré tous nos efforts, le bonheur ne veut pas venir. Nous le poursuivons, nous essayons de l’obliger à venir chez nous, nous construisons des empires entiers pour le connaître enfin. Mais il reste absent.

A peine croyons-nous l'avoir attrapé qu'il est déjà parti. Un moment éphémère, un court instant, et c’est déjà fini. Il est comme une brise légère, un parfum précieux à peine perceptible que l’on reconnaît au bruit qu’il fait en s’en allant, comme le disait Jacques Prévert

Beaucoup d'entre nous passent leur vie à regretter un bonheur passé. Noël ne sera plus jamais comme avant. La vie ne sera jamais aussi sereine que lorsque nous étions enfant. Je ne serai plus jamais si amoureux... Notre regard se perd dans le passé et s'attache à ce qui est irrémédiablement perdu. C’est ainsi que nous ne voyons pas ce qui nous attend sur notre chemin d’aujourd’hui. Le regard plongé dans la quête du grand bonheur, nous sommes si absorbés par nos regrets que nous ne remarquons pas que le petit bonheur de l’instant présent essaye d’attirer notre regard. Il sautille devant nous, joyeusement, et nous fait de grands signes. Mais nous passons notre chemin, tête baissée. Et notre petit bonheur reste tout seul en haussant les épaules. 

Les accidents de la vie

Certains ont de la chance et leur bonheur leur fait un croche-pied. Ils trébuchent, vacillent, et parfois tombent. Quand on est par terre, on voit les choses sous un autre angle. On a peut-être le temps de regarder un peu ce qui se passe autour de nous. Quand la stupeur disparaît et les lamentations se dissipent – quel malheur ! Pourquoi moi !? – le vilain caillou qui nous a fait tomber peut s’avérer être un porte-bonheur. Nous prenons conscience de ce qui nous a échappé avant. Nous voyons par exemple que nous ne nous sommes pas si mal sortis jusqu'au moment où nous avons trébuché. Ou peut-être nous reconnaissons qu’une situation nous tapait sur les nerfs depuis longtemps déjà et qu’il n’est finalement pas si mal de changer enfin quelque chose. 

Nous voici à une croisée des chemins. Nous pouvons continuer à nous plaindre et à regretter – ou nous pouvons examiner de plus près ce qui nous a fait tomber. Existe-t-il un rapport avec moi et avec ma façon de vivre ? Est-ce réellement une coïncidence ? N'ai-je vraiment rien à voir avec les circonstances qui accompagnent ma vie ? Ou bien les événements qui m'arrivent sont-ils en train de me passer un message ? Portent-ils des informations pour moiqui pourrait m'aider à prendre une autre direction, à changer de cap ?

Chacun croit ce qu’il veut. Chacun interprète les événements de sa vie à sa manière. Mais d'après mon expérience, il est beaucoup plus agréable de ne pas se sentir comme la pauvre victime d’une vie injuste mais de chercher le rapport entre ce qui m’arrive et moi. Comment se fait-il que je perde mon emploi aujourd'hui ? En quoi cet accident me concerne-t-il ? Pourquoi cette partie de mon corps est-elle malade ? Ceux qui choisissent de chercher les réponses à ces questions se sentent moins impuissants et moins perdus. Il est nettement plus amusant de chercher à détricoter les fils des événements de notre vie que de la subir en serrant les dents. 

Préparer le terrain

Ce n'est qu'un pas, un petit geste. Ne plus voir les choses comme si elles étaient contre nous est comme appuyer sur un interrupteur. Clic. Soudain, tout apparaît sous un autre jour. Ce qui était effrayant devient intéressant. C'est comme dans les images en trompe-l'œil où l'on voit soit une belle femme, soit une vieille sorcière. Les lignes et les couleurs sont les mêmes : le job est toujours perdu et la maladie est toujours là. Mais à partir du moment où je vois un événement non plus comme une menace, mais comme une information, quelque chose d’important change : Les événements commencent à dévoiler leur sens. 

Je ne me sens plus comme une marionnette manipulée par des forces obscures. Je me donne du pouvoir à moi-même quand je fais le lien entre moi et ce qui m'arrive. Je n'attends plus qu'il pleuve des princes ou que le grand lot me tombe dessus. Je ne m'accroche plus à quelques miettes de bonheur que j'ai laborieusement ramassées. Je n'essaie plus à m'amuser le plus possible pour ne pas voir que quelque chose ne va pas dans ma vie. Je prépare le terrain et je fais en sorte que le bonheur ait envie de venir à moi.

Une heureuse année !

C'est ce que je nous souhaite pour cette année : accueillons ce qui se présente. Arrêtons de nous jeter sur la cerise du gâteau mais mangeons-le tout entier. Goûtons à tout ce qui est servi. Que les choses aient un goût amer ou sucré - après tout, ne sommes-nous pas ici pour faire des expériences ? Je nous souhaite de ne pas succomber à la peur quand la tempête fait craquer le sol et de trouver le courage de ne pas combattre nos ennemis supposés à l'extérieur, mais de vaincre nos démons intérieurs. Je nous souhaite de nous aventurer dans notre propre obscurité et d'y envoyer de la lumière, d'illuminer le monde par ce que nous trouvons au-delà de nos côtés sombres et de poser des actes justes dans la conscience de nos capacités merveilleuses. 

C’est possible. Cette année peut être heureuse. Malgré tout ? Grâce à tout. Nous avons maintenant la possibilité d’accueillir l’incertitude et les menaces que nous avons devant nous et de les transformer en quelque chose de lumineux. Il suffit de prendre une lampe et diriger sa lumière sous le lit sur lequel nous nous sommes endormis. Ensuite, éteignons tous ces appareils qui nous aspergent avec de mauvaises nouvelles et qui tentent de nous remonter les uns contre les autres. Levons-nous, sortons, et rencontrons-nous. Car l’ingrédient le plus important pour le bonheur est, depuis toujours, le partage.

 

 

 

 

 

 

 

mercredi 31 juillet 2019

L'eau dans tous ses états


L’eau – symbole de pureté, de vie et de renouvellement, matière première précieuse qui contient le commencement de toute chose. Elle constitue 65% du corps d’un adulte et plus encore du corps d’un enfant. L’eau est le seul composé naturel de notre planète qui existe sous forme solide, liquide et gazeuse. Elle se transforme selon la pression, la température et les informations qu’elle transporte et apparaît sous de multiples formes : source, rivière, lac, océan, neige, glace, givre, brouillard, rosée, nuage, vapeur, … Elle suit un processus interminable de changements. Pour se nettoyer, elle doit traverser les couches dures et profondes de la terre. C’est après cette purification qu’elle peut redevenir source et recommencer le circuit de la transformation.

Nous allons accompagner le voyage d’Ondine. La légende raconte que cette nymphe, un génie de l’eau, aimait s’asseoir sur la margelle des fontaines et peigner sa longue chevelure ou se baigner dans les cascades, les lacs et les rivières. Comme les humains, cet être sensible est traversé par des émotions et habité par des sentiments. Comme les humains, elle connaît la joie, mais aussi la colère, la tristesse et la peur. Et comme l’eau, son élément, elle doit toujours traverser les couches obscures et rocheuses avant de rejaillir et d’aspirer à nouveau vers la lumière. Pour pouvoir monter vers le haut, elle a besoin de s’appuyer sur le bas. Pour faire briller ses côtés lumineux, il est nécessaire qu’elle ait intégré ses zones d’ombre. 

Ondine sait alors par expérience qu’il n’y a ni émotions négatives ni émotions positives. Toutes ses émotions sont ce qu’elles sont. Elles ne sont ni bien ni mauvaises. Quand elle ressent quelque chose qui lui est désagréable, pesant, elle sait que son être est en train de dévoiler quelque chose qui n’a pas encore été porté à la lumière. Elle se laisse alors traverser par son émotion et elle observe : qu’est-ce que je ressens exactement ? Où se trouve mon ressenti, dans quelle partie de mon corps ? Qu’est-ce qu’il fait avec moi ? Est-ce que c’est doux, étroit, harmonieux, grinçant, fluide, explosif, spacieux ? Est-ce que je me sens pétillante, calme, faible, enthousiaste, angoissée, tendre, gênée, timide, excitée, triste, curieuse, nerveuse, inspirée, confiante ? En posant des mots sur ce qui arrive, Ondine accueille chacune de ses émotions comme une invitée. Elle lui ouvre la porte pour la saluer, mais elle ne s’accroche pas à elle. Elle la laisse passer pour recevoir d’autres invités. Tous lui sont les bienvenus. 

Ondine sait qu’il ne servirait à rien de claquer la porte à ceux qu’elle ne veut pas avoir chez elle. Ils entreraient par la fenêtre en cachette et sèmeraient le désordre derrière le voile de son inconscience. Elle a alors décidé d’accepter le passage de tout le monde, aussi des trouble-fêtes, car elle a remarqué que quand elle ne s’y oppose pas, quand elle écoute ce qu’ils ont à lui dire, ils vont vite passer. 

Pour que personne ne soit à l’étroit, elle se rend le plus vaste possible. Pour cela elle se pose, elle respire profondément et imagine comme son espace intérieur s’ouvre de plus en plus. De passage en passage, elle apprend à laisser tomber ce qui encombre cet univers qui se trouve à l’intérieur d’elle. Ses aspérités et ses peaux dures se dissolvent et ses zones d’ombre s’éclaircissent en se frottant aux cailloux et aux rochers à qui elle a à faire. C’est ainsi qu’elle s’affine et devient de plus en plus transparente, comme un diamant.

Nous, sœurs et frères d’Ondine, nous pouvons apercevoir son éclat quand nous y sommes attentifs. C’est alors que nous pouvons entendre son invitation à voyager avec elle à travers les différentes couches de notre être. Si nous le souhaitons, nous pouvons sentir avec elle vibrer en nous la joie, la colère, la tristesse et la peur, pour revenir toujours à ce qui est notre vibration naturelle : la joie. Laissons-nous emmener vers des sphères à résonances multiples et dé-couvrons ce qui en nous aspire à la lumière. Par la reconnaissance de ce que nous ressentons, tout ce qui a agi dans l’ombre se libère de sa prison et s’envole pour ne plus nous déranger. En compagnie d’Ondine, nous arrivons enfin à transformer nos dissonances intérieures en harmonies. 

dimanche 30 juin 2019

Processus alchimque

Les temps sont tumultueux. Femmes et hommes, ne perdez pas courage! Voici: Ce que l’on appelle en alchimie le Grand œuvre part d’une mystérieuse matière première où les parties contraires, encore isolées, s’opposent violemment. On les intègre petit à petit et les mène à l’état de parfaite harmonie sous la forme de la Pierre Philosophale. D’abord, nous unissons, puis nous putréfions. Nous dissolvons ensuite ce qui a été putréfié, nous purifions ce qui a été dissolu, nous réunissons ce qui a été purifié et nous le coagulons. Et c’est ainsi que l’homme et la femme sont Un. (Büchlein vom Stein der Weisen, 1778)

samedi 16 mars 2019

The circle of Life

Winter: a time when something old comes to an end and something new is waiting to awaken. This is the story of a Leaf that does not want to detach itself from the old Life and learns what happens when it surrenders to the pulsation of Life. It is a true story. It is the title of the text collection 'La feuille qui ne voulait pas tomber de l'arbre' from Kerstin Chavent. Merci pour a traduction de mon texte!

Autumn was here. The cool morning fog rose later and later to make way for a pale Sun. The smell of smoke lay in the air and filled it with a hunch of long evenings at the fire and lonely seclusion. Slowly the foliage of the Trees took on the colours of the embers: flaming red, bright yellow, warm orange. 

The majestic Lime Tree with the heart-shaped crown next to the church let go of the leaves they had inhabited during the warm season and sent them on journeys. One by one they sailed down into the unknown. 

All, but not one. Every time the wind blew, it clung to its Branch with growing desperation. It trembled, it shuddered, and it never tired of repeating itself: Hopefully it will hold! Hopefully I won't fall! It couldn't think of anything else! It could not see how the birds gathered for the great journey to the south. It did not feel the gentle breeze of the last warming Days and the comforting caress of the Sun's rays. It did not hear the humming of the late insects dancing around the Sun. 

During the rainy Days, when the Leaves became heavy and shiny, it trembled anxiously at its thread of Life, which it felt became thinner and thinner. It feared the Days of the wind that dried it and made it even more vulnerable. At the slightest breeze it felt panic-stricken and watched its last neighbours gradually disappear, revealing a skeleton-like branchwork. 

jeudi 7 février 2019

Fake ou pas fake?

Tous les médias confondus, la moitié des informations qui circulent aujourd’hui dans les canaux d’information seraient des fake news, des fausses nouvelles destinées à tromper le public. Réseaux sociaux, blogs, presse écrite, chaînes de télévision, stations de radio, hommes d’Etats et des gouvernements entiers émettent de fausses nouvelles pour manipuler l’opinion publique. 

On ne sait plus que croire. Est-il vrai que les Illuminati gouvernent le monde et que la CIA domine le trafic mondial de la drogue ? Que 9/11 a été organisé par le gouvernement américain ? Que les chemtrails existent ? Que de petits groupes de personnes retiennent secrètement le pouvoir décisionnel des Etats ? Que les lobbys des multinationales ont une influence sur les lois ? Que les vaccins peuvent être dangereux ? Que le climat est en train de changer ? Que nous souffrons de plus en plus de maladies que la médecine sait traiter mais non pas guérir ? Que nous sommes de plus en plus surveillés ?

La liste des questionnements devient interminable. Où sont les limites entre le « vrai » et le « faux » ? Qui pourrait dire aujourd’hui qu’il serait le détenteur de « la » vérité ? Notre monde est devenu un lieu si complexe où les informations de tout genre s’entrecroisent, se superposent et se contredisent de telle façon qu’il est aujourd’hui impossible de connaître tous les éléments qui composent un événement. Pendant que nous déclarons comme théorie du complot ce que nous ne pouvons pas croire, ceux qui tentent de dénoncer les fonctionnements dangereux sont ridiculisés, stigmatisés et envoyés devant la justice. Les droits des firmes priment sur ceux des lanceurs d’alerte et le système capitaliste veut que nos gouvernements protègent tout ce qui peut faire augmenter le PIB.

A une époque où la planète se dégrade de jour en jour et où le vivant est éliminé, nous nous trouvons devant le fait que nous ne pouvons plus faire confiance aux institutions qui cautionnent ce fonctionnement. Alors en qui croire ? Il n’est pas sûr que le journaliste dise plus vrai que le bloggeur, l’Homme d’état plus que l’Homme de la rue. Faudrait-il se méfier de tout le monde ? Ne plus avoir confiance en personne ? Se forger sa propre opinion et la défendre, coûte que coûte ?

Tel ne peut pas être mon chemin. J’ai envie de faire confiance comme j’ai envie de partager, d’échanger, de passer du temps avec les autres et de me construire avec eux. Mais je sais que la vérité est un miroir qui a volé en mille éclats et que, dans le monde des opposés, il ne peut pas y avoir une seule vérité mais autant de vérités que de consciences. Je peux alors seulement parler de ma vérité. Ma vérité se compose de ce que je vois, lis, entend, goûte, ressens. Elle est un conglomérat de mes expériences, de mes pensées et de mes rêves aussi. 

Ma vérité ne peut pas être là où il y a profit, domination, destruction. Le flux de l’argent et de la quête de pouvoir va toujours vers le mensonge. Ma vérité n’a rien de caché. Il n’y a pas de non-dits, de secrets, rien d’obscur et de dense. Ma vérité est claire, légère et transparente et elle met tout en évidence. Elle laisse passer la lumière pendant que le mensonge lui fait obstruction. 

Pour connaître ma vérité, il faut que je me connaisse moi-même. Comment pourrais-je voir de la clarté autour de moi s’il n’y en a pas en moi ? Alors le plus important pour moi est d’aller à la découverte de l’être qui m’habite. C’est ici, et seulement ici que j’entends si quelque chose sonne vrai ou faux. La confusion devant laquelle nous nous trouvons aujourd’hui ne fait que refléter les rapports que nous avons envers nous-mêmes. Celui qui est en relation avec ce qu’il est, sait reconnaître sa vérité. Il ne se laisse pas embobiner par de fausses nouvelles. Il passe son chemin et construit ce qui lui semble juste.

dimanche 30 septembre 2018

Rétablir les liens

C’est dit. Un des plus grands cancérologues de France, le professeur Kayat, vient de reconnaître ce que le tant décrié et persécuté Ryke Geerd Hamer a découvert il y a plus de 30 ans : une maladie comme le cancer peut être provoquée par un choc émotionnel si celui-ci est vécu dans la solitude et le non-dit. Dans ce cas, c’est le corps qui s’exprime : le mal-a-dit. Cette reconnaissance est une révolution car elle montre l’absurdité et le danger d’une médecine qui se limite à découper le vivant en morceaux et oublie les liens entre le physique et l’émotionnel, le corps et l’esprit, l’être et son environnement. 

Nous le savons aujourd’hui : la médecine industrielle tue. Après le cancer et les maladies cardiovasculaires, elle est devenue la troisième cause de mortalité dans les pays dits « civilisés ». Elle a remplacé les médecines naturelles, qui perçoivent le vivant comme un ensemble en les mettant à l’écart, jusqu’au point de détruire l’herboristerie et l’homéopathie. Tout ce qui ne coûte pas assez cher ou n’est pas brevetable et n’engraisse donc pas ce monstre à l’appétit vorace qu’est devenu l’industrie pharmaceutique, est successivement exclu des prestations de la sécurité sociale. 

Nous ne sommes pas dupes. Nous commençons à nous apercevoir que les monstres ne se trouvent pas dans un corps qui développe une maladie et qui essaye juste de communiquer son mal afin que l’ensemble puisse retrouver son équilibre. Les monstres sont les commerçants et leurs vassaux souvent bien camouflées qui tentent de nous vendre leurs recettes toutes faites et de nous persuader que les forces de guérison se trouvent forcément à l’extérieur de nous. 

Les voiles devant nos yeux commencent à se déchirer et nous voyons que le roi est nu. Personne ne peut nous vendre bonheur, prestige et santé. Tout ce dont nous avons besoin pour vivre épanoui et en bonne santé se trouve en nous. A nous de prendre enfin la responsabilité pour notre corps et l’être que nous sommes. Personne d’autre ne peut le faire à notre place. N’écoutons plus ceux qui d’obstinent à confondre responsabilité et culpabilité. Libérons-nous des tentacules du très vieux trio infernal de la victime, du bourreau et du sauveur qui nous rattache au passé. Prenons notre vie en main en prenant soin de nous, maintenant.

Faisons usage de notre libre arbitre et voyons les possibilités que nous avons en choisissant de nous tourner vers l’instant présent. Guérissons-nous en rétablissant le lien entre nous et notre environnement, nous et les autres, nous et nous-mêmes. Car la séparation est le plus grand mal dont nous souffrons actuellement. Regardons autour de nous et prenons ce qui est là : l’air et l’eau sont encore frais par endroits, les plantes et les animaux sont encore vivants et le ciel est encore bleu les jours où les longues trainées blanches ne le couvrent pas.

Ainsi nous comprenons que nos corps et notre environnement ne font qu’un. Nous ne croyons plus ceux qui tentent de les détruire avec leurs poisons, par ignorance, par avarice ou par cruauté. Peu importe quand il s’agit d’un crime contre l’humanité. Nous savons que nous avons le pouvoir de donner une autre orientation à nos vies et que personne ne peut nous en empêcher. Nous avons les fils entre nos mains et nous ne pouvons pas dire aux générations qui nous suivent, s’il y en a, que nous ne savions pas.

mardi 28 août 2018

Se libérer du jugement

L’autre : c’est toujours lui qui se trompe. Il agit mal. Il blesse. Il ne comprend pas. Ce qu’il a fait, je ne peux pas le lui pardonner. Je montre du doigt sa faute, sa faille, son crime. Du haut du donjon de mes convictions, selon ce qui me dicte mon éducation, mon appartenance culturelle, mon parti politique ou ma religion, je juge mon prochain pour ce qu’il a fait, pire, pour ce qu’il est.

Ainsi, la séparation est faite. D’un côté le Bien, de l’autre le Mal, d’un côté la raison, de l’autre le tort. L’autre et moi, nous sommes opposés. J’utilise sa noirceur comme toile de fond pour paraître plus blanc. Je suis innocente. Plus, je suis victime. L’autre est mon tortionnaire. J’ai donc le droit de me défendre, par tous les moyens. Il a insulté ce en quoi je crois. J’en tire la justification pour le poursuivre et le punir. Je me bats contre lui, en paroles et poings serrés et j’essaye de le mettre sur le bon chemin. Je l’emprisonne, je le torture, je le condamne à mort, je prends tout ce qui est à lui.

Cercle vicieux

Depuis des millénaires, ce modèle diabolique fait des ravages dans nos sociétés. Il justifie toutes les formes d’exploitation et de destruction. Poursuites, croisades, colonisations, esclavage, inquisition, apartheid, camps de concentration : tout le mal que l’Homme a fait à l’Homme se nourrit de l’idée que j’ai raison et que l’autre a tort, que l’autre est opposé à moi, que nous sommes séparés.

Diable : c’est celui qui sépare, qui scinde en deux. Il nous fait oublier notre prochain. Il nous fait oublier que nous sommes pareils, lui et moi. Vas-y, me susurre-t-il à l’oreille, tu ne vois pas que l’autre est dans l’erreur ? Ne t’a-t-il-pas insulté? N’a-t-il pas bafoué tes valeurs, fait du mal à ton clan, ton peuple, ton dieu ? Pour te laver de ce qu’il t’a fait, juge-le, condamne-le, n’aie pas pitié de lui, ne lui pardonne pas l’impardonnable. Je crois alors bien faire. Je suis juste. Et l’autre alors ? Il croit pareil. Et c’est ainsi qu’homicides et guerres se justifient.

Pour sortir de ce cercle vicieux, il est nécessaire de ne pas confondre le relatif et l’absolu. Le monde dans lequel nous vivons est un monde relatif. Le chaud s’oppose au froid, le haut au bas, le noir au blanc. Dans nos corps de chair, nous avons besoin de ces opposés pour nous orienter dans le temps et l’espace. La valeur de chaque chose est relative à notre culture, notre éducation et nos expériences. Elle change continuellement. Ce qui est à la mode aujourd’hui ne le sera plus demain. Ce qui est considéré comme quelque chose de bien dans une culture peut être considéré comme mal dans une autre. Tout dépend des circonstances. Tuer quelqu’un est mal mais tuer Hitler aurait évité la mort de millions de gens.

Ne pas confondre le relatif et l’absolu

Tant que nous sommes conscients de la relativité des choses, il n’y a pas de problème. Nous n’allons pas insister pour convaincre l’autre de notre vision des choses. Tout le monde est différent et a un point de vue différent. C’est ce qui fait notre diversité. Le problème se crée à partir du moment où quelqu’un déclare que son point de vue forcément relatif a une valeur absolue. Là, nous quittons notre condition humaine et commençons à jouer à Dieu. 

Je peux très bien dire à quelqu’un que je ne suis pas de son avis ou pas en accord avec ce qu’il a fait. Nous pouvons mettre en place des tribunaux qui jugent nos actes pour protéger la communauté. Mais de là à juger nous-mêmes une autre personne est une des pires choses que nous puissions faire. Non seulement nous nous prenons pour quelqu’un qui sait, qui connaît exactement toutes les circonstances, ce qui serait alors surhumain. Nous contribuons aussi à rendre ce monde plus hostile encore.

Que les croyants laissent à Dieu le pouvoir de juger et que les autres laissent suivre l’Univers son cours. Ce qui est fait, est fait. Nous n’avons pas à y laisser notre empreinte encore. Ne perdons pas notre temps à essayer de changer l’autre. Nous n’y arriverons pas. Tous ceux qui ont déjà tenté de changer leur partenaire le savent. La seule chose que nous puissions faire est de choisir notre position, notre attitude face à ce qui est là. 

Tenir sa propre vie entre ses mains

Voici alors quelqu’un ou quelque chose qui m’a fait du mal. Si je m’obstine à le repousser ou à le tordre dans tous les sens, je vais perdre beaucoup d’énergie pour rien. Le geste que j’ai à faire est alors celui d’ouvrir les bras et d’accueillir ce qui est pour l’intégrer dans ma vie. Tout ce que j’essaye de pousser dehors me poursuivra. Tout ce que j’accepte se dissout. Quand je vois une injustice, je peux pleurer, je peux me révolter, me mettre en colère, je peux me laisser traverser par tous les sentiments. Mais je n’ai pas à juger ni l’événement ni la personne. Je ne sais rien du pourquoi des choses qui arrivent. Une catastrophe peut s’avérer être une bénédiction. 

Soyons alors prudents la prochaine fois que nous émettons un jugement à propos de quelqu’un. En ce qui me concerne, ce n’est pas juste une belle idée mais un exercice de tous les jours. Il y a de quoi faire car je me suis rendu compte que je juge beaucoup. Ce n’est pas facile. Mais ma vie est devenue beaucoup plus agréable et jouissive depuis que je n’essaye plus de jouer au gendarme. Ce n’est pas à moi de contrôler les autres. J’ai juste à tenir les rênes de ma propre vie dans les mains.


jeudi 2 août 2018

Lettre ouverte à Jean-Marc Dupuis

Cher Jean-Marc Dupuis,

Je suis abonnée à vos lettres et j’apprécie beaucoup votre travail. Aujourd’hui, une de vos dernières publications m’appelle à vous répondre. Je trouve très intéressant que vous évoquiez l’image d’un dragon pour décrire le rapport aux difficultés qui nous arrivent dans la vie. Je suis l’auteur de deux livres sur le cancer (La maladie guérit, Quintessence 2014 et Traverser le miroir, L’Harmattan 2016) et j’utilise cette même image pour illustrer mon approche d’un cancer du sein qui m’a été diagnostiqué il y a six ans.

Si je me sens aujourd’hui guérie, c’est bien grâce à ce dragon qui s’est présenté à moi. Pour moi, il était avec moi, et non pas contre moi. Je ne peux voir le salut émaner d’un quelconque acte d’agression, de combat ou de guerre, d’autant plus s’il est mené contre nous-même. Car c’est bien à l’intérieur de notre corps que le problème s’est développé. Je ne me sens alors pas tout à fait d’accord avec votre interprétation du combat de Saint Georges et me permets de partager avec vous ma vision.

Oui : Le dragon nous fait sortir de notre forteresse, de nos habitudes, de notre vie peut-être un peu ennuyeuse. Oui : Il nous lance de défi de regarder en face ce qui nous arrive. Car comment voudrions-nous résoudre un problème dont nous n’avons pas conscience? Nous pouvons nous séparer de quelque chose seulement si nous l’avons accueilli avant. Et oui : Quand le dragon se présente, il nous offre la possibilité d’accéder à quelque chose de précieux qui jusqu’alors était caché. Cette rencontre est alors, comme vous le dites, une sorte de purification, de renaissance, une épreuve qui nous transforme.

Mais non, je ne pense pas que le dragon soit un mauvais élément de la Nature, une représentation du « Mal », et que l’idéal serait de le tuer dès qu’il sort de sa grotte. Cette interprétation du mythe reste attachée à une dualité qui oppose le « bien » et le « mal » qui nous sépare et qui nous garde dans une vision belliqueuse du monde qui fait ses ravages depuis des millénaires : celle du victime, du bourreau et du sauveur.

Si je vous comprends bien, vous voulez comme moi encourager vos lecteurs à oser le regard et la confrontation. Nous voulons nous sortir de la vision d’une pauvre victime impuissante qui nécessite d’un côté quelqu’un ou quelque chose qui la fait souffrir et de l’autre quelqu’un qui la sauve. Nous commençons à comprendre la différence entre la culpabilité qui nous attache à cette vieille vision du monde et qui nous enferme dans le passé et la responsabilité qui nous donne les moyens de nous positionner ici et maintenant. Ceux qui ont dépassé l’épreuve d’une grave maladie savent que ce  qui les a guéri, c’est la responsabilité qu’ils ont décidé d’assumer face à leur maladie. Ils n’ont pas attendu que l’on les sauve mais se sont mis en chemin eux-mêmes.

En parlant alors du « Bien » et du « Mal » comme vous le faites, nous restons enfermés dans une vision « diabolique » du monde, c’est-à-dire en proie à celui qui sépare et qui déchire et qui, en passant, engraisse tout un système économique malsain. Je pense que le moment est venu de faire le contraire et de commencer à réunir, à mettre ensemble. Pour nous guérir et pour guérir en même temps le monde dans lequel nous vivons, il me semble important de prendre conscience de l’interconnexion des choses et de tisser des liens : entre nous et la Nature, entre nous et notre entourage, entre nous et notre être profond.

Ce dragon qui crache son feu est alors pour moi plutôt un éveilleur qu’en ennemi. Je me demande si son feu n’est pas plutôt là pour nous guider, et non pas pour nous brûler. A l’époque de Saint-Georges, il était peut-être encore conseillé de tuer le dragon. Mais aujourd’hui, nous nous trouvons à un autre niveau de notre évolution. A l’aube d’une nouvelle civilisation qui est en train de naître, je nous sens appelés à dépasser le vieux trio infernal et toute cette culpabilité qui va avec.

Nous sommes en train de devenir des êtres adultes, entièrement responsables de leurs pensées, leurs paroles et leurs actes. Nous n’avons plus besoin de détruire et de tuer car nous avons commencé à apprendre l’art de la transmutation. Comme ces vieux alchimistes, nous savons aujourd’hui transformer la matière sombre et lourde en matière précieuse. Nous sommes en train d’apprendre à dissoudre l’obscurité en y envoyant de la lumière. Nous prenons conscience que les événements ne reflètent que le degré de notre paix et notre harmonie intérieures et qu’ils nous aident à résoudre ce qui nous fait mal.

Ce n’est pas le « Mal » qui nous fait souffrir. Ce sont nos propres résistances, c’est-à-dire tout ce qui est dur en nous, toutes ces blocages qui empêchent les énergies de circuler. Le dragon m’inspire alors non pas à le tuer, mais à prendre l’épée de Damoclès qui flotte toujours au-dessus de ma tête et de commencer à m’éplucher. J’enlève toutes ses couches que j’ai mises autour de moi et qui me rendent lourde et intransigeante et qui empêchent l’énergie de circuler librement en moi. L’image me vient alors que je deviens de plus en plus transparente pour que la lumière puisse passer.

C’est ainsi que je me sens guérir de toute chose. Ce n’est pas en m’armant et en montant mes défenses, mais en me rendant ouverte et accueillante. Je me demande d’ailleurs si Saint-Georges ne connaissait pas déjà cette vision des choses. Dans son combat, il se montre, comme vous l’avez aussi remarqué, à visage découvert. Ce n’est peut-être pas pour mieux voir l’ennemi mais pour se montrer comme il est, sans se cacher.

Je vous remercie de votre patience et vous souhaite une bonne continuation de votre travail.
Cordialement,
Kerstin Chavent


vendredi 4 mai 2018

"La maladie guérit" en version espagnole: "Escuche su cuerpo"

Prevenga el cáncer y otras enfermedades catastróficas

La autora fue diagnosticada con cáncer de mama, y nos narra en este libro su experiencia en el duro proceso de aceptación y luego transformación de su enfermedad, a través de un diálogo profundo y amoroso con cada órgano de su cuerpo, especialmente los afectados
por el cáncer. Este libro es una fuente de inspiración para quienes se enfrentan a cambios en su estado de salud y los invita a convertir el caos que se genera, en una oportunidad para acercarse a sí mismos y a la vida. Editorial Panamericana


mardi 3 avril 2018

La feuille qui ne voulait pas tomber de l'arbre

Mon petit dernier: Un recueil de récits, de dialogues et de pensées nés suite à la confrontation avec une des grandes maladies de notre temps: le cancer. Avant de pouvoir se libérer d'un mal, quel qu'il soit, il doit être accueilli et regardé. C'est une invitation à s'accueillir dans son intégralité, avec son histoire, son ressenti, ses bons et ses mauvais choix, ses côtés sombres et ses côtés lumineux. Ainsi, nous découvrons le potentiel créatif qui sommeille en chacun de nous et qui nous aide à créer une réalité plus juste et plus harmonieuse.

samedi 31 mars 2018

La Ligue contre le cancer: une association de bien commun?

En tant qu'ancienne malade du cancer, auteur et conférencière, j'ai été invitée à accompagner des femmes en traitement contre un cancer dans un nouveau centre qui allait être inauguré dans l'arrière-pays héraultais: groupes de paroles, ateliers, massages ... Pendant trois ans, la personne qui était à l'origine de ce projet, également une ancienne malade, m'a informée  de son avancement. Sous l'égide de la Ligue contre le cancer, le centre Escale est actuellement en train d'ouvrir ses portes. Comme convenu, je me suis présentée pour animer bénévolement des ateliers d'écriture. Pour cela, j'ai été convoquée pour passer un entretien avec une psychologue de la Ligue. 

Lors de cet entretien, j'ai surtout parlé de l'importance d'aller découvrir en soi le potentiel pour guérir. Ma candidature n'a pas été retenue. J'étais "trop engagée". Suite à ce refus, j'ai envoyé un courrier à la Ligue dans lequel j'explique mon étonnement. J'avais décidé de rendre public ce courrier, ce qui a amené le président du comité de l'Hérault, Jean-Bernard Dubois, à m'accuser de propos diffamatoires. Mon intérêt n'est pas d'entrer dans une bataille quelconque. Je considère néanmoins important que la position d'une association qui se dit d'utilité publique soit connue. Voici notre échange:


Madame, Monsieur,

Je suis au regret de vous informer que votre appel à candidature n’a pas été retenu. Suite à l’entretien avec votre psychologue le 22 février 2018, je ne pourrai pas donner suite à ma proposition de m’engager en tant que bénévole dans le nouveau centre Escale de Gignac. L’échange a dévoilé que nous ne partageons pas les mêmes valeurs.

Ancienne malade qui à fait dans son propre corps l’expérience d’un cancer, j’aurais souhaité, à travers mes ateliers d’écriture, pouvoir témoigner de ce qui m’a aidé si tel aurait été le souhait des inscrits : la décision de regarder le problème en face et de l’accepter, d’écouter le message du mal-a-dit et de prendre la responsabilité pour ce qui se passe dans mon corps. C’est ainsi que j’ai pu dépasser la souffrance qui découlait de mon impuissance et retrouver ma dignité. J’aurais voulu inspirer d’autres à aller chercher en eux-mêmes cette étincelle qui leur permet de devenir créateur de leur chemin de guérison. 

Selon votre psychologue, il ne serait pas souhaitable de partager ses propres expériences lors des interventions. Elle a affirmé à plusieurs reprises que, de toutes façons, les patients ne voulaient pas savoir comment d’autres se sont sortis de leur maladie. En tant que pédagogue, ancienne malade, auteur de plusieurs livres sur le cancer, conférencière et bénévole d’accompagnement, je peux témoigner du contraire et ne peux que m’étonner de cette énormité du côté d’une personne qui se dit formée en psychologie.

A la question de la psychologue ce qui a déclenché mon envie d’intervenir dans le nouveau centre, j’ai répondu que c’était Madame C. O. qui m’avait contactée il y a plus de trois ans et qui m’a depuis régulièrement informée sur l’avancée de ce qui au départ était son projet. Dans ce contexte, j’ai répété mon désaccord avec le fait que son engagement assidu et dévoué n’ait pas été mentionné le jour de la présentation du centre. Suite à cette remarque, votre psychologue s’est montré irritée. Il serait hors de question de mettre en avant certaines personnes et par ailleurs, la Ligue n’avait pas besoin de Madame O. pour ouvrir ses centres. 

Arrivée aux dernières questions, j’ai exprimé ma crainte de ne pas pouvoir garantir une expression libre lors de mes ateliers. La réponse de la psychologue a été claire : C’est la Ligue qui donne l’argent et c’est elle qui commande. 

Pour moi, cet entretien fait preuve non seulement d’un grand manque de respect envers les personnes qui souhaitent s’engager bénévolement. J’observe également une tendance à priver les patients d’informations qui pourraient les aider à mieux vivre avec leur maladie voire la dépasser. Cette attitude que je qualifie de manipulatrice et de dangereuse n’est pas en accord avec une association qui se dit d’utilité publique et qui tire des bénéfices de ce statut.

Suite à cette expérience, je ne me sens pas en confiance avec votre organisation. Je ne pourrai donc malheureusement pas donner suite à votre requête de m’exprimer favorablement à propos de votre centre et de le faire connaître dans mes réseaux et vous dis avec les mots de votre psychologue : Je n’ai pas besoin de la Ligue contre le cancer pour m’engager. 

Respectueusement,
Kerstin Chavent


Chère Madame, 

J’ai lu votre courriel et votre lettre du 27 février 2018 concernant votre éventuelle participation en tant que bénévole à l’Escale Bien Etre de Gignac qui doit ouvrir prochainement sous la responsabilité du comité de l’Hérault. 

Vous avez eu un entretien avec notre psychologue, Mme Marielle Fau. Vous faites état de divergences qui seraient apparues au cours de cet entretien et vous portez des jugements sur les positions de la Ligue contre le cancer, ses objectifs et sur la personne avec qui vous vous êtes entretenue. Tout ceci me parait non seulement discutable mais déplacé. De plus, les propos que vous tenez sur une association qui « se dit d’utilité publique, qui se nourrit des dons et des legs de ceux qui croient bien faire » sont manifestement diffamatoires. 

La Ligue contre le cancer est en effet une association reconnue d’utilité publique qui dépend de ses donateurs qui depuis maintenant 100 ans n’ont pu que constater la bonne utilisation des fonds qui lui sont confiés, l’engagement, le dévouement, la probité de ses bénévoles. 

Je vous prie d’agréer, Chère Madame, mes sentiments les meilleurs. 

Professeur Jean-Bernard Dubois 

Président du comité de l’Hérault LNCC

PS. Nous exigeons un droit de réponse à votre blog

lundi 8 janvier 2018

Face au changement

Le monde change. Les bouleversements que nous sommes en train de traverser nous touchent tous, entièrement et sans exception. Tous les domaines de notre vie sont concernés : famille, relations, travail, santé, environnement. Habituellement, nous cherchons les solutions à nos problèmes à l’extérieur de nous. Nous espérons que d’autres savent mieux que nous comment nous en sortir d’une situation qui ne nous convient pas. En même temps, nous nous méfions de nos institutions et de nos politiques car nous les voyons de plus en plus séparés des bases qui les portent. Tous les indicateurs  montrent alors vers nous. A chacun de se souvenir du potentiel créatif qui sommeille en lui. Personne ne peut résoudre nos problèmes à notre place. Nous seuls pouvons décider de notre attitude face à ce qui nous arrive. Si nous apprenons à accepter ce que la vie nous propose, si nous nous rendons disponibles et ouverts, une situation qui semblait sans issue peut nous révéler des possibilités surprenantes.

Je me base ici sur ma propre expérience. En 2012, j’étais atteinte d’un cancer du sein. Mon corps me portait un message qui semblait annoncer la fin : tu meurs. J’ai décidé d’accueillir ce qui était venu vers moi. J’ai alors compris que le cri de mort était en réalité une invitation à faire mourir quelque chose en moi qui était devenu superflu. Ce n'était pas LA fin, mais UNE fin. Ce qui se passait n’était pas contre moi, même si je pouvais perdre la vie dans cette aventure. Le cancer, cet emblème du mal dans notre société actuelle,  est devenu pour moi une occasion de faire le tri et de cultiver le jardin que la vie m'avait offert de façon plus respectueuse et plus juste. Tout mon être était impliqué. Ma maladie est ainsi devenu le point de départ d'une grande quête. Je me suis mise à explorer l'être qui m'habite en me servant du messager qu'est désormais mon corps pour moi. J'apprend à faire entièrement confiance à sa justesse. Grâce à lui, j'ai commencé à vivre les événements que je rencontre comme des occasions à me rendre plus souple et plus ouverte pour mieux les traverser. Car ce ne sont pas les choses qui font mal. C'est uniquement notre façon de les accueillir. Plus nous faisons résistance à ce qui est, plus nous souffrons. Le but est alors de laisser tomber ce qui nous rend durs et intransigeants: nos vieilles convictions, croyances et habitudes qui nous tirent vers le bas.

Mes livres témoignent de mon chemin. La maladie guérit. De la pensée créatrice à la communication avec soi, est sorti chez Quintessence en 2014. En 2016 a suivi, chez L’Harmattan Traverser le miroir. De la peur du cancer à la confiance en la vie. Il critique une société qui manipule et agresse la vie et montre que d'autres chemins sont possibles si nous prenons conscience de notre potentiel créatif. En 2017 est sorti, en allemand Das Licht fliesst dahin, wo es dunkel ist. Zuversicht für eine neue Zeit (La lumière va vers l’obscurité. Confiance pour une nouvelle ère). Il illustre que le monde que nous apercevons autour de nous n’est que le reflet du monde qui se trouve à notre intérieur. C'est une invitation à se détourner du vieux modèle qui divise nos sociétés en victimes, bourreaux et sauveurs et à assumer l'entière responsabilité pour notre vie. Je me joins ainsi au nouveau souffle qui traverse le monde pour amener l’humanité à se mettre debout aussi intérieurement.